31 December 2019

HE Malaysian Academic Movement (Pergerakan Tenaga Akademik Malaysia, or Gerak) views with deep concern the action of the police in summoning Mohd Akmal Haziq, University Malaya student and UM Student Representative Council president, to the Pantai police station in Kuala Lumpur on Dec 25.

Read here for the rest of the statement:

https://www.thestar.com.my/opinion/letters/2019/12/30/long-way-from-greater-freedom-on-university-campuses

Media statement 27 December 2019

THE Malaysian Academic Movement (Pergerakan Tenaga Akademik Malaysia, or Gerak) views with deep concern the action of the police in summoning Mohd Akmal Haziq, University Malaya student and UM Student Representative Council president, to the Pantai police station in Kuala Lumpur on Dec 25.
Haziq was evidently summoned for questioning about the demonstration he led within UM’s KL campus on Dec 13. The peaceful demonstration, held in front of UM’s Chancellery, was held to demand from the university better welfare and other student services, like improved student transportation. A 13-point memorandum was submitted by the students. It sounds reasonable enough and is about genuine student concerns, like improved campus security, greater maintenance of campus property, a more frequent shuttle service, and a student-friendly administration.
It certainly didn’t contain anything that warranted police action. So it was shocking to find out that Haziq had been summoned for questioning – on Christmas Day, a public holiday, mind you – an action that smacks of intimidation.
Did the police act based on reports and complaints? If so, by whom? If it was by the university authorities, couldn’t they have instead got together with the students to discuss their concerns rather than act like authoritarian bullies?
Education Minister Dr Maszlee Malik has consistently urged for greater freedom on our university campuses. This latest episode seems to indicate a reluctance by the authorities to treat a major stakeholder, our students, with respect.
There appears to be a deep intransigence among public university vice-chancellors (VCs) to implement the Pakatan Harapan government’s reformist policies.
Gerak thus strongly urges the Education Minister to impress upon all university VCs the need to keep in step with the government’s reform agenda. Failing which, it may be best for them to resign their positions in favour of others who will.
GERAK EXCO

29 December 2019

GERAK's first French article


La vie de la recherche scientifique
VRS n° 418 / juillet - aout - septembre 2019 / 56 -59

 Reconquérir l’enseignement supérieur en Malaisie

Dr Lai Suat Yan, Coordinatrice et enseignante du programme Gender studies, University of Malaya ; vice-présidente du Malaysian Academic Movement (GERAK)
Dr Ngo Sheau Shi, Enseignante à la School of Communication, Universiti Sains Malaysia (USM); membre du comité exécutif du GERAK
Dr Yuwana Podin, Enseignante à l'Institute of Health and Community Medicine, Universiti Malaysia Sarawak (UNIMAS); membre du comité exécutif du GERAK

 Es eosa imusci as expliat enimet dolenimporit pelignis cusda natusaped mos imint estis ped mossequam nullatia nonse accaborerrum sincidipsum necum rem quation sectat. Hilis autate omnis aut estis exerspis sit laudias di doluptia vel minctatem ea vel ex eos ducil id magnate sequiatus dolorep tatur? Gentinto doluptia vel minctatem ea vel ex eos ducil id magnate sequiatus dolorep tatur? Gentinto

L’Alliance de l’espoir (Pakatan Harapan, PH) a remporté les quatorzièmes élections législatives le 9 mai 2018. Sous le slogan « Reconstruire notre nation, concrétiser nos espoirs », son programme de réformes promettait de débarrasser la Malaisie de la corruption généralisée, des pratiques cupides de ses dirigeant·e·s et d’une dette croissante qui a, entre autres, entraîné la diminution du budget alloué à l’enseignement supérieur. Ces coupes budgétaires avaient placé les universités publiques sous la menace permanente de la commercialisation, les poussant, au fil des ans, à mettre de côté des enseignements ou des disciplines considérés comme dépourvues de valeur sur le marché. Elles avaient également eu pour effet le manque de financement au niveau de la recherche portant sur les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STIM) ainsi que la marginalisation de la recherche fondamentale.

En revanche, le nouveau gouvernement propose une politique d’espoir dont l’objectif est la réorganisation des contrôles institutionnels, notamment l’autonomie institutionnelle et les libertés académiques des établissements d’enseignement supérieur (ES). Dans cet article, nous donnons un aperçu de quelques-uns des défis et des réalisations de l’ES en Malaisie, un an et demi après la victoire historique qui a brisé l’emprise du Front national (Barisan Nasional – BN) sur le pouvoir qu’il avait conservé durant les six dernières décennies. Nous soulignons également le rôle joué par le mouvement académique malaisien (GERAK) dans la promotion des réformes.

DU NÉPOTISME ET DES LIBERTÉS ACADÉMIQUES

L’engagement pris par le nouveau gouvernement concernant le maintien d’une gouvernance institutionnelle autonome au niveau des postes de direction des universités publiques et des établissements d’ES a donné des résultats mitigés1. Si les responsables politiques du BN nommés à la tête des universités ont désormais été remplacés2, cela n’a pas mis fin au népotisme. On peut citer, à titre d’exemple, la nomination de Muhammad Nur Manuty, président du PH, à la tête du conseil d’administration de l’université Sultan Zainal Abidin, le cas du Dr Mohd Ghazali Abas, secrétaire général du ministère de l’Éducation, qui siège au conseil d’administration de l’université Kebangsaan
Malaysia, ou encore la décision du ministre de l’Éducation de se nommer lui-même président de l’Université islamique internationale (IIUM) ; mais il a dû démissionné de ce poste en réponse à des protestations soutenues. Finalement, les avancées progressives obtenues témoignent de la lutte acharnée. La création récente du comité autonome de sélection des vice-chancelier·ère·s du ministère de l’Éducation, dont la tâche est d’examiner les candidat·e·s potentiel·le·s et de leur faire passer des entretiens, permet d’espérer que les nominations futures seront fondées sur le bagage universitaire plutôt que sur les relations politiques.

Dans un contexte plus large, le fonctionnement autonome des institutions de l’ES repose également sur des dispositions légales qui préservent leur indépendance ainsi que leurs libertés académiques. Alors que davantage d’espaces ont été ouverts aux débats critiques sous le nouveau gouvernement, l’absence d’une loi visant à faire respecter les libertés académiques signifie que le pouvoir demeure encore entre les mains des autorités de gestion lors qu’il s’agit de donner la parole au sein du cadre universitaire. En témoignent l’annulation, en novembre dernier, du forum où devait s’exprimer le militant politique Hishamuddin Rais à l’université Kebangsaan Malaysia3 ; ou encore l’annulation, deux mois plus tôt, de l’invitation du Dr Syed Farid Alatas, qui devait prononcer un discours important à l’université Sains Islam Malaysia.

Les amendements des diverses lois visant à permettre aux étudiant·e·s de s’impliquer dans des activités politiques sur le campus qui ont été mis en place en décembre 2018 constituent une étape majeure dans le développement d’espaces critiques favorisant l’engagement. Toutefois, les étudiant·e·s en attestent, une politique de la peur sévit encore du fait d’une culture contraire au militantisme étudiant4. Ainsi, les étudiant·e·s qui ont pris part à la protestation contre la nomination du ministre de l’Éducation comme président de l’IIUM ont été réprimandé·e·s, au prétexte qu’ils·elles
ne se concentraient pas sur leurs études. Par ailleurs, diverses lois qui restreignent les libertés académiques – comme la loi sur la sédition – n’ont pas encore été abolies et ne cessent d’être appliquées aux personnels des universités publiques, par exemple la loi 605 qui régit la conduite des personnels des instances statutaires don’t font partie les universités publiques.

ENSEIGNEMENTS ET MARCHÉ

Les débats sur l’autonomie des universités publiques entamés sous le régime précédent ont confondu celle-ci avec l’autonomie financière des institutions financées par l’État en Malaisie. La décision d’une politique d’autonomie financière pour les universités publiques s’est donc traduite par la réduction progressive du soutien financier de l’État. Il est intéressant de noter que les données du programme de la Malaisie pour l’éducation 2015-2025 ont montré que les dépenses totales consacrées à l’ES avaient augmenté de 13 % par an entre 2004 et 2014, passant de 4,3 milliards à 15,1 milliards de ringgits. Toutefois, comme le montre le graphique ci-dessous, en termes de pourcentage du budget national, le budget annuel alloué aux universités publiques a été progressivement réduit durant neuf
années consécutives (sauf en 2014 et 2015) depuis 2010. En réalité, le budget alloué à l’enseignement supérieur en 2019 est le plus bas, ne représentant que 4,2 % du budget total. Il n’est donc pas surprenant que de nombreux·ses universitaires se soient plaint·e·s du manque de financement des universités publiques en ce qui concerne les dépenses liées à la gestion et à la recherche. Pire encore, il est désormais normal que l’on demande aux universitaires de générer des revenus pour financer leur université ainsi que leurs activités de recherche.


Cette approche axée sur le marché prédomine désormais dans la conception des environnements d’apprentissage. Au cours de la dernière décennie, par exemple, des cours qui ne présentaient pas d’intérêt pour le marché ont été supprimés par manque de financement et de ressources. Par conséquent, les choix des étudiant·e·s sont limités lorsqu’il s’agit de s’engager intellectuellement sur des sujets considérés comme n’ayant aucune valeur sur le marché, ou de développer leurs capacités critiques don’t ils·elles auront besoin en tant que citoyen·ne·s responsables et éclairé·e·s pour construire un monde meilleur. Ainsi, leurs expériences d’apprentissage sont essentiellement axées sur le marché du travail. En témoigne l’élaboration d’un éventail de politiques et de mesures éducatives fondées sur l’employabilité des diplômé·e·s, l’entrepreneuriat, les liens avec l’industrie et la collaboration entre l’université et l’industrie. Nos universités accordent de moins en moins de valeur à l’intérêt public et à l’éducation civique.

Selon Morshidi (20155), il existe en Malaisie une contradiction entre l’importance du développement économique et l’objectif de l’ES qui consiste à former des individus selon une vision holistique. Si l’on en juge par l’évolution actuelle, l’idéologie néolibérale empiète de plus en plus sur les universités publiques. Le problème de cette idéologie est qu’elle traite le savoir comme un produit, les étudiant·e·s comme des consommateur ·rice·s, les professeur·e·s comme des entrepreneur·e·s et les établissements scolaires comme des centres commerciaux6. Si les universités perdent de vue leur rôle fondamental dans la formation et le développement holistique de citoyen·ne·s capables de faire face à un avenir incertain caractérisé par la révolution industrielle 4.0 et les menaces du réchauffement climatique, la Malaisie risque de perdre son avantage compétitif. En outre, si elle souhaite faire partie des pays développés d’ici 2025, il est essentiel qu’elle préserve un environnement favorisant les libertés académiques, l’ouverture et la concurrence loyale. Pour ce faire, il faudra non seulement mettre sur pied une réforme institutionnelle, mais aussi des mesures visant à garantir davantage le financement public des universités.

Budget alloue a lenseignement superieur, en pourcentage du budget total, pour la periode 2010-2019.


Source : donnees calculees a partir des informations disponibles sur le site Web officiel du ministere des Finances concernant lestimation pour les annees 2010 a 2019 des depenses federales dans leur ensemble, y compris les depenses relatives a lenseignement superieur.

RECHERCHE ET RENTABILITÉ

Depuis les années 1970, la Malaisie a toujours mis l’accent sur les sciences dans ses écoles. Dans sa tentative de devenir un pays développé d’ici 2020 grâce à une économie basée sur l’industrie, le gouvernement précédent avait lancé son nouveau modèle économique (NEM) 2011-2020 en 20107.
Selon les prévisions, le NEM devait permettre la création d’1,3 million d’emplois d’ici 2020 pour l’infrastructure et le développement de l’industrie. En écho à cette aspiration nationale,l’enseignement a mis l’accent sur les STIM afin de produire une maind’oeuvre suffisante pour répondre à la demande. Se joignant à d’autres pays, la Malaisie a pris le train de la révolution industrielle (RI) 4.0, dans laquelle
les programmes de STIM semblaient adaptés à l’ensemble du plan national. En plus d’influer sur les priorités de l’enseignement, cette stratégie nationale s’est infiltrée dans la recherche des universités malaisiennes, où elle décide des financements prioritaires.

En 2019, sous la nouvelle administration publique, les financements se sont accrus dans les domaines de la recherche scientifique et de l’innovation. Ainsi, sur les 60 milliards de ringgits – soit un cinquième du budget annuel total pour 2019 –, 400 millions ont été alloués à des bourses de recherche, et 30 millions de plus sous la forme de subventions de contrepartie8. Toutefois, le budget alloué à l’ES n’a cessé de diminuer au fil des ans, provoquant un sentiment général de frustration parmi les universitaires et les chercheur·euse·s.

Le noeud du problème est que le financement octroyé est tout simplement insuffisant pour soutenir l’initiative de produire des recherches à la portée scientifique significative. En fonction du programme de subvention, chaque recherche reçoit un maximum de 250 000 à 1 million de ringgits (de 60 000 à 250 000 dollars américains), une somme dérisoire dans la recherche portant sur les STIM. En outre, la morosité de l’économie malaisienne et l’affaiblissement de la monnaie pèsent lourdement sur le financement de la recherche. En raison du faible taux de change du ringgit malaisien par rapport au dollar américain, l’acquisition de matériel et d’équipement de recherche fabriqués à l’étranger épuise les fonds de recherche en un rien de temps. La politique financière du gouvernement aggrave davantage la situation, en exigeant que les approvisionnements des universités publiques se fassent par l’intermédiaire d’entreprises appartenant à des Bumiputera9, qui pratiquent des taux plus élevés.

Les recherches et les innovations financées par le gouvernement sont classées par ordre de priorité par les administrateur·rice·s des ministères et les responsables politiques en fonction des intérêts nationaux. Ainsi, une part des axes de recherche peut avoir un impact faible sur la communauté ou l’industrie concernée, bien qu’elle puisse répondre aux intérêts nationaux. Preuve en est l’impact relativement faible des publications et des brevets issus des universités publiques malaisiennes si on les compare à d’autres pays voisins ou au secteur privé10.

Il existe aussi un déséquilibre dans la disponibilité du financement fourni par les pouvoirs publics et les industries, qui trouvent plus intéressant de soutenir des projets potentiellement commercialisables plutôt que des recherches fondamentales qui réclament plus de temps et, éventuellement, plus de ressources sans garantie de rentabilité. Telle est pourtant la réalité de la recherche fondamentale, où les théories et les hypothèses sont explorées en vue d’ouvrir la voie à des recherches scientifiques plus axées sur l’application. De nombreuses recherches fondamentales peuvent de ce fait être mises de côté, ce qui mène à des recherches manquant de vigueur scientifique et intellectuelle.

La recherche scientifique est particulièrement minée par la tendance croissante des universités à se focaliser sur les classements et leurs divers indices. Les universités en viennent alors à imposer des indicateurs clés de performance aux universitaires et aux chercheur·euse·s pour leur nombre de publications afin de monter dans les classements. Certaines des meilleures universités du pays se sont ainsi hissées dans le classement mondial en augmentant le nombre de leurs publications scientifiques, qui comportent toutefois un indice de citation plus faible11. La médiocrité des publications résulte ainsi de pratiques contraires à la déontologie, telles que la technique du « saucissonnage » des publications, les chercheur·euse·s privilégiant la quantité à la qualité. La course à l’augmentation du nombre de publications a également été marquée par l’apparition de revues universitaires de faibles qualité et fiabilité qui permettent à ces universités de publier plus rapidement les travaux de leurs propres chercheur·euse·s. Toutes ces pratiques académiques malhonnêtes mettent à mal le caractère sacré du savoir. Une analyse bibliométrique des citations et des articles produits par soixante-quatre pays entre 2001 et 2014 a révélé que le ratio de citations par article de la Malaisie était de 5,37, ce qui la plaçait à la 62ème place du classement en 2015, une position relativement inférieure à d’autres pays en développement voisins comme les Philippines (30ème), la Thaïlande (36ème), l’Indonésie (37ème) et le Viêt Nam (49ème) (ministère des Sciences, des Technologies et de l’Innovation, 2015). S’il est vrai que les différentes institutions du pays n’obtiennent pas les mêmes résultats au niveau de leurs publications, une amélioration de l’indice de citation des publications de l’ensemble du pays reste souhaitable.

Bien que le NEM ait promis la création de 1,3 million d’emplois, de nombreux ·ses diplômé·e·s universitaires dans le domaine des STIM restent sans emploi à ce jour, car il n’y a tout simplement pas assez d’opportunités, ou en raison de décalages entre les compétences des diplômé·e·s et les postes existants. Ainsi, alors que plus de 290 000 étudiant·e·s ont été diplômé ·e·s en 2018, 20 % n’ont pas trouvé d’emploi12. La morosité de l’économie complétant ce tableau, nombreux·ses sont les diplômé·e·s universitaires dans le domaine des STIM qui ont obtenu un emploi dans un autre domaine que celui dans lequel ils·elles avaient étudié. Par conséquent, l’intérêt des étudiant·e·s pour les STIM et le nombre d’inscrits en troisième cycle connaît une baisse considérable.

PERSPECTIVES D’AVENIR

Le mouvement académique malaisien (GERAK) a joué un rôle déterminant en proposant au ministre de l’Éducation les réformes nécessaires dans son protocole en dix points13. Les deux principaux domaines abordés sont la gouvernance démocratique des universités publiques et les libertés académiques. Le GERAK n’a cessé d’engager le dialogue avec le ministre et, à l’heure actuelle, quelques-un·e·s des membres de son comité exécutif ont intégré les divers groupes de travail du ministère afin d’apporter les changements nécessaires ; comme par exemple le comité chargé d’examiner la loi sur les universités et les institutions de l’ES (Universities and University Colleges Act, UUCA), qui travaille actuellement au remplacement de cette loi par une autre qui protégerait les libertés académiques et la gouvernance démocratique des universités. Il collabore également avec les
militant·e·s étudiant·e·s et la société civile pour faire pression en faveur des réformes nécessaires. Dans son protocole, le GERAK a en outre exigé la révision de l’indicateur clé de performance applicable aux universitaires afin de s’affranchir des critères de classement administratifs centrés sur l’ISI14 et d’adopter ceux qui reflètent la Recommandation de l’UNESCO de 1997 concernant la condition du personnel enseignant de l’ES, tels que les observations pédagogiques, le nombre de communications revues par comité, les articles publiés dans des revues, l’indice h des ouvrages, les contributions à la société et la mobilité en termes de présentation dans les conférences internationales et de congés sabbatiques. Les universités devraient être encouragées à se concentrer sur la qualité de la recherche et des publications plutôt que sur leur quantité.

En outre, si on réfléchit à reconquérir la recherche scientifique en Malaisie malgré sa situation désastreuse, les idées de recherche ascendantes doivent être acceptées et encouragées, et les décisions concernant les programmes scientifiques nationaux ne doivent pas être laissées aux mains
des bureaucrates. Le désir qu’a le pays de disposer de technologies commercialisables ne doit pas se réaliser au détriment de la recherche fondamentale. Les projets ayant un lien étroit avec la production ou la commercialisation pourraient être mis en relation avec les industries pertinentes et en mesure de contribuer à leur développement par leur financement. Le problème de l’importance excessive accordée aux STIM et des promesses irréalistes en matière d’opportunités d’emploi sous-jacentes doit également être résolu. Enfin, nous devons adopter un programme d’enseignement plus sain basé sur les sciences, la technologie, la lecture, l’ingénierie, les sciences humaines et les mathématiques, qui mettrait davantage l’accent sur l’apprentissage que sur les examens.



References
1)     Lai, Suat Yan (2019) Reforming Higher Education in Malaysia: Combating Entrenched Patronage and Racial Politics, In New Mandala, 20 June available at https://www.newmandala.org/ph-education-reform/
2)     Par exemple, Zaki Azmi de l’universite Malaysia Sabah, Noorul Ainur Mohd Noor de l’universite Sains Malaysia, et Anuwar Ali de l’universite Putra Malaysia.
3)    GERAK (2018) UKM’s decision appears to snub Maszlee, Letter to Malaysiakini, 22 November available at https://www.malaysiakini.com/letters/452925
4)  Tee, Kenneth (2018) Amending UUCA not enough because of ‘culture of fear’, says student activist 28 December available at https://www.malaymail.com/news/malaysia/2018/12/28/amending-uuca-not-enough-because-of-culture-of-fear-says-student-activist/1706872
5) Morshidi, S. (2015). The humanities, general education and the push towards knowledge-based economy in Malaysia. Korean Journal of General Education, 9, (2), 377-396.
6) Giroux, H. A. (2011). On Critical Pedagogy. New York: Continuum International Publishing Group.
7) National Economic Advisory Council. (2010). New Economic Model for Malaysia.  Putrajaya: National Economic Advisory Council.
8) Ministry of Finance. (2010). 2010 Estimated Federal Expenditure. Putrajaya: Ministry of Finance Malaysia. https://www.treasury.gov.my/pdf/bajet/maklumat_bajet_kerajaan/2010/cadangan_anggaran.pdf
9) Politique mise en oeuvre dans les annees 1970 par le gouvernement malaisien dans le cadre de la nouvelle politique economique (NEP), qui visait a favoriser les Bumiputera – les autochtones – en appliquant notamment des quotas dans l’education publique et le secteur public, ou en attribuant des contrats commerciaux pour accroitre l’equite economique et attenuer les tensions ethniques.
 10) Ministry of Science, Technology and Innovation. (2015). Bibliometric Study 2015: Science and Technology Knowledge Productivity in Malaysia. Putrajaya: Ministry of Science, Technology, and Innovation.
11) Ministry of Education. (2015). Malaysia Education Blueprint 2015-2025. Putrajaya: Ministry of Education Malaysia.
12) Ministry of Education. (2019). Study of Graduate Tracing System. Putrajaya: Ministry of Education.
14) Criteres emanant du Web of Science de l’Institute for Scientific Information (ISI).


26 December 2019

SEASON'S GREETINGS



In peace and solidarity, Sister Pathma Krishnan, EIAP




Problems with university rankings obsession



PERGERAKAN Tenaga Akademik Malaysia (Gerak) notes with interest the December 13 statement by the Public Universities Vice-Chancellors and Rectors Committee (JKNC/R) taking issue with criticisms of public universities’ obsession with international university rankings. JKNC/R’s piece, while directed at Gerak, is clearly prompted by our member Lee Hwok Aun’s article. 
We welcome the JKNC/R’s response, and the attempt to assure the Malaysian public that public universities are not obsessed with the rankings. 
We wish we could be confident about these assurances. Unfortunately, the JKNC/R’s commentary leaves more questions than answers. In particular, four issues are still hanging. 
First, does this article represent a consensus among vice-chancellors and rectors? We also note the opinion of International Islamic University of Malaysia rector Professor Dzulkifli Abdul Razak, who wrote in his NST column that he is “increasingly unsure of the worth of the ranking game”, and that he is “of the opinion that the whole exercise is ‘intellectually dishonest’, perhaps bordering on unethical”. 
Do other vice-chancellors or rectors harbour such deep reservations? 
Gerak is also concerned in this regard about the lack of disclosure on the pursuit of rankings more generally, including the question of funding. 
Public universities operate using public funds. Any expenditure must be beneficial and bring positive returns to society at large. Do the benefits gained from the pursuit of ranking outweigh the amount of money spent on it? 
Unfortunately, little information has been provided by all public universities about the costs involved in pursuing the rankings game. 
For instance, how much has been spent on hosting foreign faculty and students (for internationalisation marks)? How much has been spent on page charges (for publishing in paid publications, increasing number of papers and citation numbers)? 
How much money has been put aside by universities to house special units and personnel to satisfy the ranking pursuit? And so forth. 
It would have been great if the JKNC/R had shed some light on this as well.
Second, the JKNC/R speaks soothing words about the benefits and limits of rankings, but neglects to respond to the specific issues raised by Lee. 
Everyone, even QS, will admit that the rankings have limitations and flaws. The JKNC/R article evades the specific issues highlighted in Lee’s article, instead choosing to dwell on generalities that are easily agreeable but not meaningful for addressing the problems at hand. 
They merely note, “while recognising that university rankings are here to stay, we are aware of their many limitations, their intended and unintended biases, and their convenience-based usage by institutions and other parties. They cannot be the one and only measure of excellence”.
It is worth recapping Lee’s arguments, which should spur our university administrations to reconsider the dominant role of the rankings criteria. 
The recent experience of Universiti Malaya (UM), as Malaysia’s top ranked university that other public universities will likely model, is highly pertinent.
Is the word obsession causing discomfort? Call it obsession, fixation, or preoccupation, but the underlying issue is the same. UM is used as the dominant yardstick despite a host of problems and deficiencies. 
UM’s soaring performance in the overall rankings masks backsliding on various fronts. 
All of UM’s flagship programmes, which breached the top 50 in subject rankings and were lavishly celebrated until 2017, have fallen down those lists since then.
UM’s score on the QS system has improved the most in citations – which has biased the universities’ resources and reward systems toward highly cited research – and in “reputation” as reported in voluntary surveys (not randomly sampled). On the internationalisation of staff and students, which are based more objectively on empirical data, UM’s score has continuously declined. 
Whether UM is obsessed, preoccupied or fixated with the rankings is a question of attitude. To gain some insight, let’s consider the administration’s media statements, which reflect the issues and measures of success that it chooses to tell the world.
From 2017 to 2019, 11 out of 18 media statements celebrate UM’s rankings. None of the others concern academic achievement; six are administrative or non-academic in content.
Other universities do not publicise such all-consuming enthusiasm for their ranking scores, but you do not shout so loud when your rank is above 300 or 200. Will they become more consumed if they start to breach the top 200, then possibly the top 150 and 100? It feels like they will follow UM.
Thirdly, the JKNC/R suggests the teaching and internationalisation of universities as major priorities that are enhanced by participating in the rankings game, but overlooks how rankings either have little to do with the teaching dimension, or have a dubious record of delivering benefits. 
JKNC/R says the “main purpose is to support students’ pursuit of their academic goals”, but teaching factors in negligibly in the QS rankings. If JKNC/R is truly holds this view, should they not decisively declare rankings as a secondary priority? 
They go further in specifying some benefits of the rankings, notably that it enhances reputation and provides a reference for prospective students. 
This is the biggest element of QS’ business. But is it delivering? The JKNC/R statement did not specify Malaysian or international students. Let us consider both in turn.
For the JKNC/R to expect Malaysian university applicants to refer to the rankings is dumbing down the process. 
If it is true that applicants actually use the rankings as a primary reference, this is a major indictment of our education system which needs to be redressed.
Malaysia has only 20 public universities, and many universities specialise in particular programmes. It is hard to imagine the international rankings adding anything meaningful to the applications process. 
UM, Universiti Putra Malaysia (UPM), Universiti Kebangsaan Malaysia (UKM), Universiti Sains Malaysia (USM) and Universiti Teknologi Malaysia (UTM) attract the cream of the crop because they are more established and prestigious, and information and alumni testament are abundantly available to make informed choices. 
In addition, what sort of students do we desire? If they really do rely on the rankings rather than their own in-depth research to find a good programme that matches their interests and abilities, this should actually cause alarm because the system is stifling their brains. 
We should instead invest in educating and counselling them on how to research and select their choice programmes, perusing university websites and lecturer profiles, and so on.
Let’s look at international students. Rising up the rankings generates publicity and can enhance universities’ brand. But the recent track record is woefully lacklustre. 
The chart below shows international students share of enrolment and the QS ranking of five established universities of the preceding year, which would be referenced by prospective applicants. 
Between 2013 and 2018, UM, UKM and USM steadily improved their rankings, and internationalisation fell. UPM and UTM steeply climbed the QS ladder, but international student shares only inched up marginally. 
 
The JKNC/R, in extolling the internationalisation benefits of rankings, presumably includes research collaboration in the mix. This is even more serious than the issue of students referring to rankings in their decision-making. 
Any experienced scholar will know that expertise and academic records, personal ties and networking, are the decisive bases for international collaboration and productive endeavours. Institutional rankings, if factoring in at all, are an afterthought. 
We hope our university administrations focus on academic staff empowerment rather than relying on the rankings to boost internationalisation of research.
The fourth and final problem with the JKNC/R statement is simple and fundamental. We read the closing paragraph, which reveals that this committee of university leaders is waiting for the Education Ministry to decide whether the rankings matter. 
The reluctance of vice-chancellors to exercise their intellectual faculties and professional autonomy, and to declare their own stance, is astonishing. The JKNC/R justifies the policy of prioritising rankings without critically addressing the limitations and flaws, and ultimately deems the practice and the current key performance indicators template will continue because the ministry says so.
Indeed, many systemic and deep-seated problems persist, but all the more Gerak calls for vice-chancellors and rectors to rise up to the leadership and rigour expected of their rank.
GERAK Executive Committee
22 December 2019.